C’est dans le cadre paisible de Heritage Le Telfair, à l’Île Maurice, que Florence Foresti a choisi de démarrer l’année 2025. La célèbre humoriste et actrice française nous a accordé un entretien, une rencontre empreinte de son humour unique, où elle évoque les moments clés de son parcours, ses sources d’inspiration et ses projets à venir.
C’est un vrai plaisir de vous accueillir ici, à l’Île Maurice, plus précisément à Heritage Le Telfair. Dites-nous, quelles ont été vos premières impressions en arrivant ?

Dès l’arrivée, on est frappé par l’architecture du lieu. Je me souviens parfaitement du premier jour, quand nous sommes entrés à la réception… On a tous fait “Waouh !” On est plongé tout de suite dans une atmosphère qui ne ressemble pas aux autres. On a l’impression de voyager instantanément, avec ces constructions en bois d’inspiration coloniale et anglaise. C’est incroyablement dépaysant. On oublie vite Paris, le gris, les embouteillages… On est tout de suite plongé dans quelque chose de merveilleux.
Vous avez eu l’occasion de visiter notre Heritage Marine Education Center, un nouvel espace dédié à l’éducation sur les écosystèmes marins. Qu’en avez-vous pensé ?

J’ai adoré ! J’aurais même dû y aller dès mon arrivée, tant j’y ai appris sur l’écosystème local. Ce devrait être une étape incontournable pour tous les visiteurs. Le Heritage Marine Education Center est extrêmement bien conçu : c’est ludique, interactif, et porté par une équipe formidable. Les jeunes qui s’en occupent sont passionnés et dynamiques. Ils ont une véritable volonté de changer les choses, et je suis convaincue qu’ils y arriveront. Leur amour pour l’île, sa faune et sa flore est communicatif. J’ai appris tant de choses sur les coraux, la biodiversité locale, le climat… C’était fascinant.
Ce centre s’inscrit pleinement dans l’engagement de Heritage Resorts pour un luxe responsable et respectueux de l’environnement. Est-ce un critère important pour vous lorsque vous voyagez ?

Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à nous interroger sur la durabilité, le respect des populations locales et de l’environnement. Se savoir dans un lieu qui gère bien ses ressources, minimise ses déchets, limite l’utilisation du plastique… C’est un vrai réconfort. On veut tous aller dans la même direction. Je ne suis pas une écologiste remarquable, mais à mon niveau, évidemment comme beaucoup de personnes, je suis très sensible à cette cause. Quand on peut associer des vacances reposantes et dépaysantes tout en se disant qu’on ne détruit pas une autre terre, on y trouve notre compte… tout le monde est content, tout le monde est heureux.
Revenons à votre carrière d’humoriste. Vos thèmes varient et évoluent sans cesse. Comment choisissez-vous les sujets que vous abordez ?

Je ne les choisis pas vraiment, ils viennent à moi ! Je prends vraiment ce qui me frappe le plus dans la vie. Ça peut être des choses de la vie quotidienne, raconter mes tribulations de maman “lambda” comme tout le monde. Ce sont les absurdités de la vie qui vont me frapper et je vais avoir envie, ou pas, d’en faire quelque chose sur scène. Mais en vrai, je n’ai pas l’embarras du choix, je suis toujours en observation de mes semblables et de ma vie aussi, des gens qui m’entourent, de mes proches et des rencontres…
J’essaie de me renouveler en me demandant ce qui me fait rire ou ce qui fera rire mes proches… et à partir de là, normalement ça devrait faire rire le public.
Vous êtes connue pour avoir souvent incarné des personnages caricaturaux. Y a-t-il un rôle que vous aimeriez encore explorer et comment l’humour s’adapte-t-il à ces sensibilités ?

C’est vrai que j’aimerais revenir aux spectacles de personnages ! Aujourd’hui, je suis plutôt dans des spectacles où j’échange avec mon public d’une manière assez directe, comme si on était dans mon salon. Les personnages que je faisais, notamment à la télévision française au départ, il y a une quinzaine voire une vingtaine d’années, me manquent aussi.
J’adore caricaturer les puissants : hommes politiques, chefs d’entreprise… Ils sont souvent plus drôles à caricaturer que les autres.
Vous êtes également apparue au cinéma à plusieurs reprises. Vous préférez la scène ou le grand écran ?

Sans hésitation, la scène ! Le contact direct avec le public est irremplaçable. Entendre les rires en temps réel, sentir l’énergie d’une salle… C’est incomparable.
Cela dit, le cinéma m’a offert de belles rencontres et expériences. Jouer avec d’autres comédiens est un vrai plaisir. En one-man-show, on est seule du début à la fin. Partager la comédie avec d’autres artistes, c’est le rêve absolu.
Vous êtes une source d’inspiration pour beaucoup de jeunes humoristes. Quel conseil avez-vous pour eux afin qu’ils puissent réussir dans ce milieu très exigeant ?

Je ne suis pas la mieux placée pour donner des conseils, surtout aujourd’hui où les carrières démarrent différemment et beaucoup plus vite, notamment grâce aux réseaux sociaux.
Mais s’il y a une chose essentielle, c’est d’être authentique et de jouer le plus possible. Il faut savoir s’écouter et écouter son public. Le reste, c’est du blabla !
Et les projets pour 2025 ?
Rester à l’Île Maurice le plus longtemps possible. Et bien sûr, revenir à Heritage Le Telfair (rire).
Sur le plan artistique, je prends toujours le temps entre deux spectacles. Je veux vivre des expériences, me nourrir de nouvelles pour un nouveau spectacle, certainement.