De la PGA jusqu’aux Jeux olympiques et les greens impeccables de l’Heritage Golf Club, en passant par les European et Sunshine Tours, Jaco Van Zyl s’est fait une place dans le top 50 des meilleurs golfeurs professionnels du monde. L’ambassadeur de l’Heritage Golf Club nous parle du jeu, de ce qui le motive et ce qu’il prévoit pour la suite.
Quel est votre premier souvenir lié au golf ?
J’avais environ 10 ans quand j’ai commencé à jouer au golf dans un parc. Il y avait un petit green, l’herbe était vraiment très haute donc il était surtout question de viser juste, et le parc se trouvait à seulement cinq minutes à bicyclette.
De nombreux golfeurs professionnels disent qu’ils ont appris le jeu en étudiant le swing d’un autre golfeur. Est-ce que c’est votre cas ?
Je suis un autodidacte. Je regardais un peu de golf à la télévision alors que je n’avais pas en-core commencé à jouer et je passais beaucoup de temps dans le parc à pratiquer mon swing de différentes manières. Vous savez, je suis le seul de la famille qui joue au golf et personne ne m’a jamais donné de conseils, donc quelque part je m’en suis sorti tout seul.
À l’âge de 21 ans, vous êtes devenu golfeur professionnel. Que vous faudrait-il au-jourd’hui pour atteindre un autre niveau de jeu ?
C’était il y a pas mal d’années et dans mon sport, votre carrière serait déjà terminée. J’ai le sentiment d’être finalement passé à un autre niveau alors que j’atteins l’âge mûr de 38 ans. Je sens que j’ai encore quelques bonnes années devant moi. J’essaye de rester en forme pour rivaliser avec les jeunes joueurs et jusqu’à présent tout semble bien se passer.
On dit que le golf est le sport le plus individuel joué en public. Comment vous concentrez-vous pendant un tournoi? Est-ce qu’il y a quelque chose qui vous irrite tout particulièrement ?
Je suis chanceux car je suis de nature très décontractée, donc je ne prends pas tellement le stress. Au final, c’est toi contre le parcours de golf. Tu veux essayer et donner tout ce que tu as ce jour-là. Une des choses sympa avec le golf, c’est que si tu as eu une mauvaise journée, tu peux toujours te rattraper le lendemain. Je me concentre sur ce que je dois faire sur le par-cours et je ne m’inquiète pas trop de ce qui se passe autour de moi.
Une victoire mémorable ?
Oui. Je dirais que c’est ma première victoire sur le Sunshine Tour. Il m’a fallu beaucoup de temps pour y arriver. C’était sur un tout petit parcours de golf, plus connu comme MOINOI en Afrique du Sud. J’ai réussi à me tirer en haut du classement pour disputer un play-off que j’ai fini par remporter.
Quel parcours de championnat a été le plus difficile à jouer ?
Nous avons joué à Anahita l’année dernière et c’était vraiment très difficile. Le vent soufflait très fort et je pense que j’ai terminé dixième. Il y avait exactement deux gars sous le par. C’était un parcours de golf vraiment compliqué et les conditions étaient rudes.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait de jouer à l’île Maurice ?
C’est littéralement jouer au golf au paradis. Il suffit de marcher de deux minutes et vous êtes sur la plage. La plupart des trous sont entourés par l’océan ou à côté de l’océan. C’est tout simplement unique. J’ai vécu sur la côte pendant quelques années chez moi et cela me rappelle beaucoup cette sensation de vacances et puis c’est tout simplement un plaisir de jouer au golf ici.
Quel est votre rôle en tant qu’ambassadeur de l’Heritage Golf Club qui est un par-cours de championnat multi-primé ?
Être l’ambassadeur d’un établissement comme Heritage est évidemment un grand privilège et un honneur. L’objectif principal est bien sûr de faire connaître la marque dans toute sa splendeur. Le golf est un grand atout touristique à l’île Maurice, donc il faut essayer de sensi-biliser les gens à propos d’Heritage Resorts pour attirer un maximum de joueurs.
Quel est votre trou préféré sur le parcours de l’Heritage Golf Club ?
C’est assez drôle car je suis l’ambassadeur de la marque mais j’ai mis pour la première fois les pieds ici hier soir. Je n’ai pas joué en 2015 suite à une opération des deux genoux. C’est donc la première fois que je vais m’aventurer sur le parcours de golf.
Que pensez-vous des éditions 2015 et 2017 de l’AfrAsia Bank Mauritius Open ?
2015 a été un énorme succès et je pense que 2017 est une excellente initiative. La plupart des gars sont très heureux de venir jouer. C’est la fin de la saison, ce qui me semble un timing absolument fantastique. Après une longue année de voyages et de compétitions sur les parcours de golf, je pense que le fait de venir ici pour une semaine entre la plage et le golf est synonyme de perfection.
Votre participation aux Jeux Olympiques a été une initiative audacieuse et respec-table. Qu’est-ce que vous retenez des Jeux Olympiques de Rio ?
C’était une expérience tout simplement incroyable. Ce n’est pas tellement jouer au golf, mais surtout faire partie de l’ensemble du Village et de toute l’équipe, de l’ambiance, et de voir comment d’autres athlètes s’en sortent et viennent vous soutenir. C’était une expérience étonnante, un grand privilège et un honneur de faire partie de cette aventure.
Quels sont vos challenges en 2017 ?
J’ai eu une très bonne année l’an dernier et une saison très constante. Je pourchasse toujours une première victoire insaisissable sur le Tour européen, et il y a quelques semaines j’ai perdu sur un play-off au Qatar. C’est manifestement un objectif que j’ai depuis très longtemps. Quand la première victoire arrivera, j’irai chercher la deuxième, la troisième et la quatrième. J’ai pris un bon départ cette saison, donc c’est toujours la chasse à la première place.
Comment pouvons-nous rendre le golf plus accessible ?
Le golf est déjà assez accessible. Sur la plupart des parcours de golf, surtout à Maurice, vous avez la possibilité de louer vos équipements. Si vous ne voulez pas les acheter, vous pouvez simplement prendre quelques clubs. Du point de vue de l’accessibilité, je pense que c’est pro-bablement l’un des sports les plus accessibles que vous pouvez jouer sans être vraiment à fond dedans.
Qu’est-ce qui vous motive ?
Tout le monde a peur de quelque chose et j’ai peur de l’échec. Pas seulement au niveau de ma carrière mais en tant que personne. À force de ne pas vouloir échouer je me suis rendu compte de ce que le golf représente. C’est LA chose qui me donne envie de me lever matin pour essayer de donner le meilleur possible, que ce soit au golf ou humainement – comment vous traitez les autres personnes… C’est essayer d’être à votre maximum dans votre jeu.
Le souvenir le plus agréable ?
J’ai beaucoup de chance de vivre la vie que je vis. Il est rare que je fasse quelque chose que je n’ai pas vraiment envie de faire. Je me réveille le matin en sachant que je vais jouer au golf. C’est un privilège.
Vous regardez le golf à la télévision ?
Oui. Mais pas trop. Je sélectionne les événements que je regarde. J’aime regarder les Masters, je pense que c’est un événement très spécial, très unique à sa manière. Et puis j’aime regarder le British Open, c’est du golf mais d’une manière très différente et dans un cadre très différent de celui où la plupart des joueurs ont l’habitude de jouer. Parfois, je prends quelques nouvelles sur le parcours de golf, mais en général j’adore m’asseoir et regarder.